Bukavu : 15 femmes formées en éducation financière par la FOPAC-Sud-Kivu

Quinze femmes membres d’organisations paysannes (OPA) du Sud-Kivu à l’Est de la RD Congo ont suivi une formation sur éducation financière. Appuyée techniquement par Oxfam et financièrement par le programme PGD 22-26 Belgique, cette formation organisée par la Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du Congo au Sud-Kivu (FOPAC SK) a eu lieu à l’Hôtel Delicia, dans la ville de Bukavu, ce jeudi 13 avril 2023.

Cet atelier a eu lieu dans le cadre du programme DGD 22-26 qui consiste à renforcer les revenus, le pouvoir d’agir et d’influence de 988 (jeunes) femmes rurales et personnes déplacées internes vivant en lisière des aires protégées et des exploitations minières au Sud Kivu.

Facilitée par deux experts en la matière, cette activité dont l’objectif est d’accompagner les femmes sur la gestion de revenu au sein de leur ménage, de renforcer leur autonomie sur le leadership féminin ainsi que l’épargne collective a traité deux modules.

Le premier, animé par Paul Bisimwa, Secrétaire Exécutif de la FOPAC, a porté sur le plan d’investissement et l’analyse des chaines de valeur agricole. Ici, l’analyse de la rentabilité des filières telles que le haricot, le soja, le maïs, le manioc, etc. a été faite.

Le deuxième module, facilité par l’Expert Denis Buhendwa, a abordé les aspects de l’économie du ménage et la micro entreprise agricole pour les organisations paysannes.

Venues des localités de Katana et Mushweshwe en territoire de Kabare, les participantes, toutes membres des OPA, ont exprimé leurs sentiments de satisfaction pour les nouvelles connaissances apprises.

« J’ai apprécié toute la matière et particulièrement la gestion des dépenses du ménages telles qu’elles doivent être tracées du début à la fin de chaque mois. Il s’agit des notions nouvelles que je vais retransmettre à mes collègues pour que nos activités évoluent convenablement et que chacun sache bien gérer son capital et ses projets agricoles »,

S’est exprimée Madame Nsimire Muhigirwa, membre de COPEKA, une coopérative des éleveurs de poisson de Katana, et secrétaire de l’Association Villageoise d’Epargne et de Crédit (AVEC) y liée. Celle-ci s’est dit assoiffée d’apprendre encore plus de son « bienfaiteur » FOPAC pour une autonomie effective dans ses activités quotidiennes.

Quant à Aksanti Basoda Pascaline, présidente d’une AVEC accompagnée par la FOPAC à Katana, il s’est agi d’une occasion en or pour apprendre et de professionnaliser ses activités et ses projets.

 J’ai compris qu’avant de lancer les activités agricoles, je dois désormais considérer cela comme un projet. Et comme projet, je dois mettre en place une planification détaillée et budgétisée pour chaque étape début jusqu’à la récolte ».

Et d’ajouter,

« Ces enseignements sont grandement utiles pour nos ménages ».

Comme Nsimire, Pascal s’est aussi engagée à faire la restitution auprès des membres de sa structure.

Après cette activité, les prochaines étapes annoncées par Guilit Buhendwa, chargé de programme au sein de la FOPAC, consisteront à mener un suivi auprès des bénéficiaires de cette formation. Il précise que le suivi consistera à une descente sur terrain dans chaque organisation pour un accompagnement plus rapproché dans sa thématique spécifique.

Fier des résultats déjà atteints et du changement dans le quotidien des bénéficiaires des actions de la FOPAC dans sept territoires sur le huit que compte la province du Sud-Kivu, Guilit regrette tout de même que la FOPAC ne soit pas à mesure de voler au chevet des paysans du territoire de Shambunda faute d’insécurité et d’inaccessibilité due au mauvais état des routes.

Créée en 2006 par des unions des OPA au Sud-Kivu, la Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du Congo au Sud Kivu porte la vision de développer un mouvement paysan fort, dynamique à travers des OP capables d’améliorer les conditions de vie socioéconomiques des producteurs agricoles. Elle poursuit la mission de promouvoir les initiatives des paysans producteurs agricoles et maintenir un dialogue permanent avec les  décideurs et autres  acteurs.

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